
Ecrit par Gérald Chevrolet
Mise en scène : Benoit Hau
Avec : Marin Medhi Assassi et Maxime Calvet
Musique : Gautier Bayle
Photo et Affiche : Elsa F Huguette
Miche et Drate. Paroles blanches comme sous titre. Justifié par Gerard Chevrolet comme étant une indication de jeu pour les comédiens qui joueront ces vingt-six saynètes dans lesquelles deux clowns tentent de co-exister. Paroles blanches pour dire une voix détimbrée, presque murmurée, une intensité dans la douceur, l’attention, la lenteur.
Paroles blanches, peut être aussi compris comme étant une invitation à dire – et surtout à montrer – ce dont on parle seulement du bout des lèvres, tous ces sujets qui semblent si grave : l’amour, la mort, la violence, la propriété, l’au-delà, la mystique.
Paroles blanches oui, pour apporter un peu d’éclairage sur ce mystère, cette inconnue qu’est la vie. Un commentaire du monde, fait depuis le bord du monde. Une analyse qui ne dit pas son nom, un simple moment de jeu révélateur.
Paroles blanches telle est exactement notre intention première en abordant la pièce. Faire résonner chacune de ces répliques porteuses de sagesse et de stupidité, de malice et de gravité. Légers et profonds, ces vingt-six très courts dialogues parlent de tout à tous. De la petite enfance pas si naïve à l’adolescence un peu blasée, de la maturité jamais vraiment atteinte à la vieillesse toujours vorace, chacun trouvera dans ces sketchs un peu d’eau pour le moulin de son esprit, et pour remettre son monde en désordre.
Paroles blanches enfin pour cette tendresse, cette complicité qui unit les deux personnages, colocataires contraints et forcés de partager, l’espace d’une heure, ce bout d’espace scénique. Solitaires donc solidaires. Juste là. Sur les bords du monde.
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