LE PLAGIAT
DRITE : Qu’est ce que le plagiat Mache
MACHE : Le plagiat Miche, c’est quand tu copies ou que tu voles une idée à quelqu’un.
Pause
DRITE : Mais comment, on peut voler une idée, ça n’existe pas une idée.
MACHE : Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas quelque chose qu’elle n’existe pas. Les idées, Drite, c’est un peu comme des papillons qui volerait autour de nous ne permanence. On tend son filet, on en attrape quelques-uns, et ceux qui nous plaisent le plus, on les épingle
DRITE : Les épingles ?
MACHE : Oui, dans un grand livre, ou sous du verre pour pouvoir les admirer plus tard. Tu veux essayer d’attraper une idée Drite
DRITE : Oh, non ! C’est plus joli de les regarder papillonner.
LE CINÉMA
DRITE : Qu’est ce que tu fais, Mache ?
MACHE : Les yeux fermés je regarde un film
DRITE : Un film ? Mais qu’est ce que tu peux voir ? Tu as les yeux fermés
MACHE : Parfois, c’est avec les yeux fermés qu’on voit bien les choses
DRITE : Et là qu’est-ce que tu vois Mache ?
MACHE : Je vois, les ombres qui courent dans les rues et dans ma mémoire, les remords égarés, et les regards bleus qui inspire le désir . Je vois toutes les histoires du monde racontées tant de fois, et puis ça me rassure.
DRITE : Énervé Tu dis n’importe quoi Mache. Tu peux rien voir du tout. On ne peut pas regarder un film avec les yeux fermés !
MACHE : Parfois, Drite c’est la seule façon de faire
L’ÉVASION
DRITE : Qu’est ce que tu fais Mache ?
MACHE : Chut ! Ne fais pas de bruit.
DRITE : Tu creuses un trou ? Mais pourquoi faire ?
MACHE : Je creuse un trou pour m’évader d’ici. Silence maintenant, ils pourraient nous entendre.
DRITE : Qui ça, Mache ?
MACHE : Les mots, Drite, les mots pourraient nous entendre.
DRITE : Et alors ? Quel mal il y a si les mots nous entendent ?
MACHE : S’ils nous entendent, alors ils pourraient vouloir nous faire parler.
Drite réfléchit
DRITE : Je creuse avec toi, mâche
LE BEAU
DRITE : Que c’est beau !
MACHE : qu’est-ce que tu trouves beau Drite ?
DRITE : Le paysage devant nous, je trouve qu’il est beau
MACHE : Oui, mais qu’est ce que tu trouves beau exactement ? La couleur du ciel, le mouvement de l’eau ? La forme des nuages ?
DRITE : Je ne sais pas Mache, un peu tout je pense. Pourquoi tu me demandes ça ?
MACHE : Parce que si je savais exactement ce qui est beau, je pourrais ainsi le recréer à chaque fois que je veux voir quelque chose de beau, je pourrais même le vendre, et puis…
DRITE : Regarde le paysage Mache
L’HORIZON
DRITE : Voilà, la ville, la forêt, les champs de blé, puis la rivière, et là-bas loin à l’horizon, il y a …
MACHE : L’horizon, qu’est ce que c’est ?
DRITE : L’horizon, c’est l’inatteignable
MACHE : L’inatteignable, mais comment on fait pour y aller ?
DRITE : Tu ne peux pas. L’horizon, c’est la lisière des choses. Un endroit qui n’existe pas, mais qu’on voit quand même.
MACHE : C’est l’inverse du vent en fait. Le vent existe et pourtant on ne le voit pas.
DRITE : C’est tout à fait ça.
Silence
MACHE : Mais le vent, lui, il peut y aller jusqu’à l’horizon. Qu’est ce qu’il y a là bas ?
DRITE : Là où le vent et l’horizon se rencontrent, Mache, c’est là que vit l’espoir.
LA FÊLURE
DRITE : Merde !
MACHE : Qu’est-ce qu’il y a Drite ?
DRITE : J’ai laissé tomber ma tasse. Elle est cassée maintenant. Mais c’était ma tasse préférée.
MACHE : Ce n’est pas grave Drite, tu n’as qu’à la recoller.
DRITE : Mais ce ne sera pas la même chose. Il y aura toujours une marque. Une cicatrice. Et ça me rappellera toujours qu’elle a été cassée.
MACHE : Et pourtant parfois tu sais, ça embellit
DRITE : Quoi ?
MACHE : Les fêlures.
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